Biolyctom

Lutte biologique contre l'agent de l'acariose bronzée, Aculops lycopersici.

 

Les objectifs du projet


Les tomates sont attaquées par des ravageurs, acariens et insectes. L’un des ravageurs les plus importants, non contrôlé biologiquement encore aujourd’hui, est Aculops lycopersici, agent de l’acariose bronzée de la tomate. Son contrôle mobilise l'utilisation de pesticides aux effets néfastes sur l'environnement, la biodiversité et la santé.

Les Phytoseiidae sont les prédateurs les plus efficaces des acariens ravageurs ; certaines espèces consomment aussi des insectes. Sur tomate, les prédateurs utilisés ne sont pas assez efficaces, alors que des Phytoseiidae sont signalés sur des Solanacées. Lors d’un projet financé dans le cadre de Ecophyto (projet Acarosol 2014-2018), une espèce de prédateur endémique d’Europe, a montré une efficacité jusqu’alors inégalée pour contrôler ce ravageur en laboratoire et en conditions expérimentales sous serre. De plus, nous avons trouvé que ce prédateur était présent en densité élevée sur des menthes et Phlomis fructicosa et qu’il pouvait se disperser des menthes jusqu’aux plants de tomates infestés par A. lycopersici.

Ce présent projet vise à approfondir les résultats obtenus lors du projet Acarosol, dont le TRL final était de 3-4. Il s’agit ici de déterminer les facteurs d’efficacité de deux stratégies de contrôle biologique :

  • par augmentation
  • par conservation de la biodiversité dans le cadre d’approches agro-écologiques, avec un TRL attendu de 5-6.

    Les solutions proposées reposent sur l’utilisation et la valorisation de la biodiversité endémique, pour éviter tout risque lié à l’introduction d’auxiliaires exotiques. Ce projet de 36 mois, constitué de 6 WPs, vise à

  • approfondir les connaissances sur la biologie du prédateur,
  • caractériser les facteurs d’intégration du prédateur dans les itinéraires techniques de lutte (effets non intentionnels des pesticides, prédation sur d’autres ravageurs de la tomate, effet réservoir des plantes compagnes pour des ravageurs),
  • déterminer les facteurs opérationnels pour la mise en place des deux stratégies en conditions semi-contrôlées (i.e. stratégies de lâchers, densités de plantes compagnes),
  • caractériser les leviers socio-économiques de l’acceptabilité des solutions proposées.

    Une attention particulière sera portée à la dissémination des résultats par la formation des étudiants (futurs professionnels) et avec la mobilisation de la profession via un comité d’experts et des démonstrations d’essais dans le but final de réaliser des expérimentations grandes échelles dans les réseaux fermes DEPHY.

  • Contact




    Marie-Stéphane Tixier
    Montpellier SupAgro
    UMR CBGP
    Email: marie-stephane.tixier@supagro.fr